Contenu réservé aux abonnés

Congés payés  Des droits rétroactifs en cas d’arrêt maladie

Les salariés en arrêt pour maladie non professionnelle pourront bénéficier de deux jours ouvrables de congé payé par mois d’arrêt, soit jusqu’à 24 jours ouvrables par an.
Les salariés en arrêt pour maladie non professionnelle pourront bénéficier de deux jours ouvrables de congé payé par mois d’arrêt, soit jusqu’à 24 jours ouvrables par an. (©F.P.)
Pour lire l'intégralité de cet article,

À la suite d'une loi adoptée le 10 avril 2024, les droits à congé payé concernent désormais également les salariés en arrêt pour maladie non professionnelle. Leur rétroactivité impose aux entrepreneurs de faire évoluer leur gestion pour intégrer cette charge supplémentaire dans leur bilan comptable.

Depuis le 10 avril 2024, un nouveau projet de loi est acté concernant les congés payés. Autrefois attribués uniquement aux salariés arrêtés pour maladie d’origine professionnelle dans la limite d’un an d’arrêt, ils s’étendent désormais aux arrêts pour maladie d’origine non professionnelle. La réglementation française vient ainsi s’harmoniser avec la législation européenne. Concrètement, les salariés en arrêt maladie non professionnelle pourront bénéficier de deux jours ouvrables de congé payé par mois d’arrêt, soit jusqu’à 24 jours ouvrables par an (quatre semaines). Quant à ceux qui se trouvent en arrêt pour une maladie professionnelle, la durée d’acquisition des congés payés correspondra à la durée totale de l’arrêt. Jusqu’ici, elle ne pouvait dépasser un an. Leur droit est maintenu à 2,5 jours ouvrables par mois, soit cinq semaines par an.

Pour les salariés toujours en contrat avec leur employeur, ces droits sont rétroactifs, et ce, à partir du 1er décembre 2009. (© DR)

Une rétroactivité des droits à congé payé pour les salariés sous contrat

Pour les salariés toujours en contrat avec leur employeur, ces droits sont rétroactifs, et ce, à partir du 1er décembre 2009. Ils doivent en faire la demande dans un délai de deux ans à compter de la date d’entrée en vigueur de la loi. Ceux qui ont quitté l’entreprise avant sa mise en application sont concernés par une rétroactivité maximale de trois ans, et leur indemnité ne pourra aller au-delà de trois années de congé payé. Les salariés partis de l’entreprise depuis plus de trois ans ne pourront pas être dédommagés. Cette loi vient bouleverser la gestion des entreprises en raison, notamment, de la rétroactivité de ces droits à congé payé (cf. encadré).

« Il est important que les entrepreneurs se rapprochent de leur centre comptable pour estimer l’impact de cette loi sur leur entreprise. Ils peuvent envisager d’intégrer ces droits à congé payé dans leur prévisionnel sous forme de provisions et de lisser ces indemnités s’il y a plusieurs années. Les interrogations des professionnels portent essentiellement sur les modalités de calcul de ces droits concernant les anciens salariés. Sur ce point, les logiciels de paie doivent être mis à jour », souligne Jean-Marc Leroux, délégué régional Entrepreneurs des territoires (EDT) Bretagne.
description abonnement 1 euros
La newsletter du Machinisme Agricole
Chaque jeudi, soyez informé de toute l'actualité du machinisme agricole sélectionnée pour vous par la rédaction

Les dernières annonces de matériel agricole d'occasion

description abonnement 1 euros